Stem Cells : un traitement à l’étude contre la calvitie

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Les cellules souches : un traitement à l’étude contre la calvitie

Les traitements actuellement utilisés contre la chute des cheveux sont déjà relativement anciens et la recherche essaie de s’orienter vers des alternatives crédibles. Une des options rencontre un engouement certain ces derniers temps : le recours aux cellules souches. Parfois appelées « cellules mères du corps », ce sont cellules non spécialisées, capable de s'auto-renouveler, de se différencier en d'autres types de cellules et de proliférer en culture. Elles servent par exemple à former le sang, et les organes ou encore à réparer les tissus et en remplaçant ceux endommagés.

Or, dans le cuir chevelu et la peau, tous les follicules pileux contiennent un réservoir de petites cellules souches qui au repos, sont dites quiescentes. Au début de chaque cycle de croissance du cheveu ou lors d’une blessure, elles s’activent et se divisent. Elles se différencient en cellules progénitrices, qui se multiplient davantage et fournissent de nouvelles cellules pour la reconstruction du cheveu ou remplacer les cellules perdues.

En 2011, une équipe de l’université nord-américaine de Pennsylvanie a constaté que la quantité de cellules souches quiescentes dans les follicules pileux ne fluctuait pas suivant que l’on est atteint ou non d’alopécie androgénétique, au contraire des cellules progénitrices. Cela suggère que la calvitie induit un défaut de transformation des cellules souches en cellules progénitrices. Ce n’est pas le nombre, mais la fonctionnalité des cellules souches du cheveu qui est perturbée et provoque la miniaturisation des follicules pileux.

Le problème à résoudre n’est donc pas tant d’implanter des cellules souches dans le cuir chevelu que d’exercer un contrôle sur celles-ci pour qu’elles entraînent la pousse naturelle des cheveux. Prévoir leur comportement sans une intervention appropriée est inenvisageable. Dès lors, la simple injection des cellules souches non sélectionnées et non ordonnées dans les zones de faible densité du cuir chevelu n’a qu’un intérêt limité. Les cliniques qui proposent cette procédure ne peuvent fournir aucune garantie quant à l’issue, considérée comme expérimentale. Le résultat variera suivant que les cellules souches œuvrent ou non à générer des follicules pileux. Un étude italienne indique ainsi une augmentation de 29 % de la densité des cheveux après le dernier traitement. C’est un bon début mais de nets progrès peuvent être accomplis.

Ainsi, une autre équipe nord-américaine, de l'université de Sanford cette fois, a élaboré en 2019 une technique qui évite que les cheveux poussent dans n’importe quelle direction ou vers l’intérieur, comme lors de leur précédente expérience deux ans plus tôt. Des échafaudages, construit sur imprimante 3V avec un matériau biodégradable analogue à certains fils chirurgicaux, ont été placés pour encadrer les cheveux. Comme des tuteurs dans un potager, ils ont orienté leur croissance à travers la peau. Le protocole actuel repose sur des cellules épithéliales de souris associées à des cellules de papille dermiques humaines. Il a permis de transplanter avec succès des follicules pileux humains sur les rongeurs. Maintenant, le laboratoire travaille à la dérivation de la partie épithéliale d'un follicule pileux à partir de cellules souches induites à la pluripotence d’origine humaine pour générer des follicules pileux entièrement humains, prêts pour la transplantation allogénique.



Cette percée nous amène à un autre point : depuis peu, il est admis que l’efficacité des thérapies à base de cellules souches est principalement due à un mécanisme paracrine dans lequel les exosomes jouent un rôle majeur. Les exosomes sont des vésicules qui se comportent comme des messagers biologiques. Pouvant circuler dans le sang, elles servent à la communication intercellulaire en transférant différentes informations tels que l’ARN, les protéines et les graisses. La cellule réceptrice voit ainsi sa fonction et ses actions évoluer suivant l’ingrédient biologique reçu qui ne sera pas le même selon la cellule d'origine. Dans le cas des cheveux, on pense que les cellules de la papille dermique régulent la croissance des follicules par ce biais-là. Les exosomes permettraient d’une part d’accélérer l'apparition de la phase anagène et de retarder la phase catagène, d’où un allongement du cycle pilaire, et d’autre part de moduler la pigmentation des mélanocytes. Des études complémentaires sont désormais nécessaires pour déterminer la nature de la « cargaison » responsable de ces fonctions et leur mode d'action. L’enjeu est donc de déterminer comment isoler et manipuler les exosomes pour effectuer une action spécifique.

Il s’agit aussi de trouver le meilleur moyen de fabriquer et d’appliquer ledit traitement. Plusieurs pistes sont explorées et deux méthodes sont actuellement jugées viables. La première consiste à injecter à divers endroits du cuir chevelu un sérum contenant les exosomes qui auront été au préalable séparer et isoler à travers des processus de filtration du sang. La seconde méthode diffère dans le mode d’administration en prenant la forme d’un micro-needling qui réalise de toutes petites perforations dans le cuir chevelu pour y introduire le produit. Sur les souris, la repousse des follicules pileux a été plus rapide (en 6 jours) sous cette dernière forme qu’en utilisant les injections traditionnelles.

En raison de leur capacité de réparation, de restauration et de remplacement des cellules, les cellules souches sont souvent considérées comme un remède possible pour de nombreuses pathologies ou même le vieillissement. Si elles possèdent un potentiel indéniable, celui-ci est encore loin d’être pleinement compris et maîtrisé. Tout en continuant à encourager l'innovation afin que l'industrie médicale puisse exploiter correctement le potentiel des produits à base de cellules souches, une certaine prudence doit être observée à l’égard des traitements présentés parfois comme miraculeux. Des fournisseurs peu scrupuleux proposent des produits à base de cellules souches dont les effets n’ont pas été démontrés cliniquement ou qui n’ont pas été approuvés par les autorités de santé publique.

Des procédures peuvent au final se révéler plus nocives que bénéfiques. Par exemple, les participants à un atelier public organisé par la FDA en 2016 ont examiné plusieurs cas d'effets indésirables plus ou moins graves. Cela va de la simple réaction au niveau des sites d’administration, notamment de la peau, au dysfonctionnement des cellules souches qui dégénère en cancer. Un patient est devenu aveugle à la suite d'une injection de cellules souches dans l'œil. Un autre a reçu une injection de la moelle épinière qui a provoqué la croissance d'une tumeur à la colonne vertébrale.
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hairfun
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très intéressant mais c est pas gagner! :roll:
51 ans - Prise FINASTERIDE : 1999 - 2018

Greffe 2015 : 800 greffons vertex
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