Et merci pour vos bienveillantes paroles.
Ginko, je suis très content que mon expérience puisse t’inspirer et j’espère qu’elle pourra te permettre d’avancer favorablement dans cette quête.
Il est vrai que commencer à perdre ses cheveux très jeune peut s’apparenter à une épreuve. On sait que ça a commencé mais on ne sait pas où ça va s’arrêter. Et avec la quête identitaire qui peut accompagner la jeunesse, on imagine bien à quel point cela peut être complexe…
On est « entre deux ». Ni chauve, ni chevelu.
Pour ce qui est des peurs et angoisses, je crois que personne n’y coupe mais parfois, on n’a pas d’autre choix que de s’y confronter. Au bout d’un moment, la souffrance devient telle qu’on finit par faire sauter tous les mécanismes de défense qui nous empêchent de voir ce qui cloche chez nous.
Je pense que tu es en droit de vivre la chose avec plus de recul, à présent. Je suis sûr que ton rapport à ce problème, ainsi qu’aux autres contrariétés qui peuvent venir troubler ton quotidien, a dû changer au fil des années.
Je vais me confier un peu.
Il y a quelques années, j’ai eu comme une prise de conscience générale sur ma manière de regarder ma propre existence. C’était en janvier 2013 : cela faisait plus de deux ans que ma copine de l’époque (j’en parlais parfois sur Doctissimo) m’avait quitté. Cela m’avait plongé dans une profonde tristesse que l’on peut imaginer dans de telles circonstances.
Pour y faire face, j’avais fini par suivre tous les bons conseils que l’on entend ça et là : faire du sport, sortir, voir du monde, se lancer dans de nouvelles activités, se concentrer sur son travail…
Résultat : je fuyais. Je me fuyais. Et cette boule au ventre ne me quittait jamais.
Un soir, entre deux boulots que je cumulais, j’avais une trentaine de minutes à tuer. En patientant dans ma voiture, j’ai ressenti une violente angoisse. Je prenais tout simplement conscience que je n’en pouvais plus et que je me trainais de vieilles douleurs depuis bien trop longtemps.
C’était au mois de janvier 2013. Je me suis dit : « J’en ai assez. Je n’ai aucune raison de me sentir mal à l’heure actuelle. Ma journée s’est passée aussi bien que n’importe quelle journée, je vais en commencer une autre qui n’a aucune raison de mal se passer et tout va bien dans ma vie. Je dois agir ».
Le soi-même, j’ai commencé à lire, écouter des vidéos, fermement décidé à en finir avec ce mal-être profond. Je suis passé par la case psychothérapie et beaucoup de choses ont changé favorablement par la suite.
J’étais sorti de cet « immobilisme hyperactif ».
Actuellement, je traverse de nouveau une période difficile sur le plan sentimental (je vais finir par prendre un abonnement).
Depuis deux ans, j’étais en couple avec une jeune femme. La rencontre avait été insolite et tous les ingrédients semblaient réunis pour construire quelque chose.
Une chouette fille : elle était simple, drôle, séduisante et l’on partageait beaucoup de jolis moments.
Avec le temps, la mésentente s’est installée. Elle semblait perpétuellement insatisfaite et indécise sur nos projets d’avenir et pouvait se montrer agressive verbalement. Je ne savais plus quoi faire pour apaiser ses colères qui semblaient inadaptées aux situations. L’orage éclatait puis le beau temps revenait.
C’était l’une de ces relations impossibles. Elle me manque et je pense encore à elle avec beaucoup de tendresse. Elle ne le saura jamais, mais je lui souhaite le meilleur et la remercie pour cette expérience de vie, qui m’oblige à présent à donner du sens à tout ça… pour avancer encore, se remettre en question et demeurer heureux.
La vie est chouette et bien trop courte : on n’aura pas le temps de régler tous les problèmes quoi qu’il arrive. Relativiser n’est pas si difficile que ça, en fin de compte, c’est valable pour tout.
Alors bon, évidemment, je donnerais tous mes cheveux, couronne comprise, pour la retrouver telle qu’elle était dans nos bons moments !
Promenons-nous paisiblement dans le jardin de la vie.
Fin du volet spiritualo-affectivo-psychologique.
M+4 (+5 jours)
Voilà, les photos qui suivent datent de samedi dernier. Je n’ai pas eu beaucoup de temps cette semaine pour m’occuper de tout ça. Tout semble bien suivre son cours. J'ai d'ores et déjà l'impression d'avoir retrouvé une densité très correcte. Au toucher, je sens plein de petits cheveux sur l'ensemble du scalp et ces derniers poussent au travers des cheveux natifs. C'est vraiment très propre.
Encore merci pour vos messages et un excellent week-end à tous !
